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BEZZZEF!

Posté par soslibertes le 1 novembre 2009

 

Quatre journalistes- écrivains (Chawki Amari, Mustapha Benfodil, Adlène Meddi et Kamel Daoud), bien connus pour leur indépendance et leur talent, viennent de constituer le groupe BEZZZEF! (avec « 3 z » insistent-ils). Une forme de contestation aussi originale qu’audacieuse.

Ci dessous, l’information est donné par le quotidien El Watan du du 1er novembre 2009, avec le « communiqué N° 1″ des Agit’Auteurs.

Quatre Agit’auteurs créent le groupe BEZZZEF !

Les écrivains Kamel Daoud, Chawki Amari, Mustapha Benfodil et Adlène Meddi ont décidé de lancer, ce vendredi 30 octobre, un groupe d’agitation et d’action baptisé Bezzzef (avec trois z).

Précisons tout de suite qu’il ne s’agit ni d’un nouveau parti politique, ni d’un syndicat autonome, ni d’une association de malfaiteurs, ni d’une coterie de littérateurs, ni d’un nouveau club de foot, ni d’une secte corporatiste. C’est tout simplement un « truc » censé fédérer les colères de chacun avant de les jeter dans la rue dans l’espoir que le feu prenne un jour et forme les lettres « r, é, v, o, l, u, t, i, o, n ». Bien sûr, le choix de la date (la veille du 1er novembre) est tout sauf un hasard. Et sa proximité avec la date anniversaire de la mort de Kateb Yacine (28 octobre), c’est pour dire que Kateb, justement, n’est pas mort. Le groupe bouillonnait d’idées et de mots d’ordre. Les plus nets : un manifeste pour redéfinir la Constitution de l’homme algérien, un Salon « off » où même l’obscur Ibn Taymiya ne serait pas censuré, un prix littéraire qui, pour une fois, ne comptera pas le colonel Fawzi (le Toufik de l’édition) dans son jury.
Très important : Bezzzef n’est pas doté d’une structure bureaucratique ni d’un secrétaire général et surtout pas d’un trésorier. Comme son nom l’indique, Bezzzef c’est juste ce cri d’exaspération transformé en pneu pacifique, poussé comme un Rani en colère de Cheb Abbas. Comme un « Y en a marre de ce pouvoir ! » En un mot comme en mille, on fonctionne par actions. Des actions ponctuelles. Coups-de-poing. Commando. Et c’est ouvert à toutes les Algériennes et tous les Algériens qui commencent à se sentir sérieusement à l’étroit dans leur peau. Dans le pays que leur a taillé le triumvir de basse couture BTZ : Bouteflika/Toufik/Zerhouni. Premier rendez-vous : Salon du livre, 1er novembre, quelque part dans la mi-journée. Les petits fours et les boissons seront assurés par nos amis de la police et du DRS… Et cela est notre « extrait de naissance ».

Communiqué n°1 :

Le groupe Bezzzef, mouvement non agréé par choix souverain, présente ses condoléances au peuple algérien et invite cordialement les survivants à fêter le 1er Novembre sous le signe des libertés collectives et individuelles. A cette occasion, le groupe Bezzzef attribue le prix Fawzi à l’écrivain Mehdi El Djazaïri pour son livre Poutakhine, prix doté de 400 DA, prélevés du salaire des premiers membres. A cette occasion, une action au Salon du livre d’Alger est prévue pour la fête du déclenchement de la guerre de libération. Soyez nombreux, vous l’êtes déjà.

Les premiers membres du groupe Bezzzef :
Kamel Daoud (100 da)
Chawki Amari (100 da)
Mustapha Benfodil (100 da)
Adlène Meddi (100 da)

Alger le 30 octobre 2009

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Bouteflika réélu avec des chiffres « brejnéviens »

Posté par soslibertes le 11 avril 2009


Le président sortant obtient un troisième mandat avec 90,24 % des voix et une participation de 74,54 %. L’opposition dénonce une fraude.

Alger : Arezki AÏT-LARBI
AU TERME d’une bataille électorale sans risque, le président Bouteflika a triomphé sans gloire. Hier matin, Yazid Zerhouni, le ministre de l’Intérieur, a confirmé la réélection du raïs pour un troisième mandat de cinq ans, avec un score brejnévien de 90,24 % des suffrages exprimés. C’est le score le plus élevé pour l’élection d’un chef d’État algérien depuis la fin du régime de parti unique en février 1989.
Louisa Hannoun, la candidate trotskiste du Parti des travailleurs, est arrivée deuxième avec 4,22% des voix. Les quatre autres figurants ont obtenu des scores insignifiants.
Seule inconnue de ce scrutin joué d’avance, le taux de participation officiel est fixé à 74,54%. Dans la matinée de jeudi, il était encore sous la barre des 10 %, avant de grimper dans des proportions surréalistes quelques heures plus tard.
Pour l’opposition, qui dénonce une fraude, la participation réelle n’a pas dépassé les 20 %. « Dans beaucoup de localités, la progression des chiffres montre de manière irréfutable que dès la mi-journée, un ordre central a été donné de procéder au bourrage des urnes et à la manipulation des chiffres », affirme Karim Tabou, premier secrétaire du Front des forces socialistes, qui avait prôné le boycott. D’un revers de main méprisant, Yazid Zerhouni balaie « ces allégations pour lesquelles personne n’a apporté de preuves concrètes».
Assuré du soutien des États Unis et de la France, qui le considèrent comme un «rempart contre l’arrivée des talibans au pouvoir », Abdelaziz Bouteflika ne cherche même plus à sauver les apparences d’une démocratie en trompe-l’oeil.

Tolérance pour les islamistes
Après la « réconciliation nationale » qui a accordé, en 2004, l’impunité aux terroristes ayant accepté de déposer les armes, il a promis, pour ce troisième mandat, de décréter l’amnistie générale, pour ramener à la raison les irréductibles du GSPC/al-Qaida au Maghreb. Ces concessions en série ont conforté les fous de Dieu dans leurs ambitions. Si les franchisés de Ben Laden en Algérie redoublent de férocité en multipliant les attentats, les « repentis », reconvertis dans des affaires florissantes avec l’aide de l’État, exigent de participer à la vie politique, et n’hésitent plus à provoquer les familles de leurs victimes. La semaine dernière, Madani Mezrag, l’ex-« émir » de l’Armée islamique du salut (AIS, branche militaire du FIS), a justifié l’assassinat, en décembre 1997, du syndicaliste Abdelhak Benha-mouda, sans susciter la moindre réaction officielle.
Cette tolérance à l’égard des islamistes radicaux contraste avec la fièvre nationaliste, qui a poussé les clientèles du régime et leurs relais médiatiques à exiger des sanctions contre les laïcs du Rassemblement pour la culture et la démocratie. Mardi, le parti de Saïd Sadi, qui a dénoncé le scrutin comme « une humiliation de la nation » et prôné son boycott, a hissé un drapeau noir sur le fronton de son parti en signe de deuil, à la place de l’emblème national. Un acte de « trahison » contre lequel Yazid Zerhouni a promis des poursuites judiciaires.

A.A-L

(Article publié dans le Figaro du 11 avril 2009)

 

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